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Plaies et cicatrisation

Publié le 26 jan 2006Lecture 2 min

10e Conférence nationale des plaies et cicatrisations. Ulcère veineux : les recommandations de la Haute Autorité de Santé

Dr Marie-Line Barbet
CNPC - Paris. A la demande de la société française de chirurgie vasculaire ont été élaborées des recommandations pour la prise en charge de l'ulcère veineux. Elles rappellent que le diagnostic repose sur un ensemble d'éléments cliniques : constatation d'un terrain d'insuffisance veineuse associé à des signes d'hyperpression veineuse (oedème, varices, dermite ocre, eczéma variqueux, atrophie blanche...) et localisation évocatrice de l'ulcère en général malléolaire. Au cours de cet examen clinique, la palpation des pouls et la détermination de l'index de pression systolique (IPS), qui lorsqu'il est situé entre 0,9 et 1,3, définit l'ulcère veineux pur, doivent être systématiques.
Au titre des examens complémentaires, la réalisation d'un écho-doppler veineux est de bonne pratique pour confirmer le diagnostic et préciser le niveau anatomique des reflux. En cas d'abolition des pouls périphériques et de signes fonctionnels d'artériopathie et/ou lorsque l'IPS est inférieur à 0,9 ou supérieur à 1,3, un écho-doppler artériel sera également réalisé pour préciser l'origine de l'ulcère : mixte (IPS 0,7 à 0,9) ou artériel. La prise en charge de l'ulcère lui-même associe des pansements adaptés à une contention forte de 30 à 40 mm de Hg de préférence multicouches pour les ulcères veineux purs ou mixtes à prédominance veineuse (où elle sera allégée). Le traitement des comorbidités associées, la kinésithérapie, le recours aux greffes s'inscrivent dans cette prise en charge. La prévention des récidives passe par le maintien d'une contention correcte mais également par la chirurgie veineuse superficielle (stripping ou crossectomie) qui a démontré, à l'inverse des autres techniques, son efficacité en cas d' IPS supérieur à 0,7 et en l'absence d'obstruction ou de reflux au niveau des veines profondes. L'intérêt de la chirurgie des perforantes est moins bien établi sauf en cas-rare-, d'incontinence isolée des perforantes. Elle se fera de préférence par voie endoscopique. Par ailleurs la chirurgie veineuse profonde, qui n'est pas indiquée en première intention peut s'envisager en cas de récidive. Enfin, il est souligné que l'antibiothérapie locale n'est pas recommandée et qu'une antibiothérapie générale n'est justifiée qu'en cas de signes cliniques d'infection, documentés par des prélèvements bactériologiques dont c'est la seule indication.

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