Publié le 20 oct 2010Lecture 2 min
Les conservateurs naturels ont le vent en poupe !
Dr Geneviève Démonet
Les anciens égyptiens savaient que les conservateurs sont indispensables, ils ajoutaient du sulfate de cuivre aux fards à paupières…
Rappelons qu’un agent conservateur ou biocide est « destiné à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre, par une action chimique ou biologique » (1). Le conservateur idéal, qu’il soit naturel ou chimique, doit être hydrosoluble ; il doit avoir une activité à large spectre dans une vaste gamme de Ph, malgré la présence d’autres ingrédients, et devrait être inodore, incolore et sans danger. Autant dire que la perle rare n’existe pas ! Les conservateurs naturels sont nombreux : sel, vinaigre, sucre, glycérine végétale (15 à 20 %), alcool (20 %), acide citrique et malique (qui abaissent le ph), agents chélateurs (acide phytique du son de riz, gluconate de sodium), antioxydants (tocophérol, acide ascorbique), acide laurique (et son monoglycéride), huiles essentielles et plantes. Certaines plantes contiennent des composés de type parabènes : c’est le cas du chèvrefeuille (Lonicera japonica). Des conservateurs de synthèse existent aussi à l’état naturel dans les plantes : acide benzoïque, acide benzylique (résines balsamiques), acide sorbique (sorbier). Chaque substance a une efficacité différente sur bactéries, levures et champignons. Une association de lactoperoxydase, de glucose oxydase et de glucose peut être efficace (Biovert°). L’extrait de pamplemousse (Citricidal) ne doit pas être utilisé. De même, l’acide usnique (barbe de Jupiter) est à l’origine d’irritation et de sensibilisation. L’acide anisique (de l’anis) et l’acide lévulinique (igname velu) sont des composants des huiles essentielles ayant une activité antimicrobienne tout comme carvacrol, thymol, cinnamaldéhyde, eugénol, cinéole, camphre, pinène, acide rosmarinique, berbérine, hydrastine, acétate de lynalyle et linalol. Une grande partie de ces substances sont sensibilisantes. D’autres biocides sont présents dans l’huile de Shiso japonais, l’huile d’arbre à thé et le wasabi.
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