Retentissement des ulcères veineux difficiles sur la qualité de vie

L’enquête a impliqué 168 investigateurs qui ont recensé les 8 premiers patients, hospitalisés ou suivis en ambulatoire, ayant un ulcère jugé difficile, décrit la lésion et évalué le retentissement sur la qualité de vie. Pour ce faire, ils se sont fondés sur les réponses des patients au questionnaire EuroQuol-5D (EQ-5D), appréciant 5 dimensions de la vie quotidienne : mobilité, soins personnels, activités usuelles, douleurs/gêne, anxiété/dépression. Douleur, dépression, détérioration de la qualité de vie L’analyse a porté sur 1 005 patients (65 % de femmes), âgés de 73 ans en moyenne. Parmi ces patients, 91 % étaient suivis en ambulatoire, 82 % avaient un ulcère veineux, 21 % étaient diabétiques et 11 % insuffisants cardiaques, 33 % avaient subi une intervention de chirurgie veineuse et 35 % avaient un antécédent de phlébite, et 76 % avaient eu une prescription de compression veineuse. Chez 55 % des patients, l’ulcère était récidivant et chez 37 % il existait plus d’une lésion. Dans 60 % des cas, l’ulcère évoluait depuis plus de 3 mois, et dans 71 % des cas il a été noté stagnant ou s’aggravant. L’évaluation du retentissement des ulcères veineux difficiles sur la qualité de vie montre une altération de toutes les dimensions analysées, avec une détérioration significativement plus marquée portant sur les domaines douleur/gêne et anxiété/dépression. Les auteurs insistent sur la nécessité d’une prise en charge optimale de ces ulcères, qui retentissent fortement sur le quotidien des patients : l’amélioration des ulcères s’est avérée, dans cette enquête, associée à une amélioration significative des items de l’EQ-5D.