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Psoriasis

Publié le 07 nov 2021Lecture 2 min

Psoriasis : première démonstration de l’efficacité d’un traitement d’entretien topique à long terme

Catherine FABER, Paris
Psoriasis : première démonstration de l’efficacité d’un traitement d’entretien topique à long terme

L’étude de phase III PSO-LONG a démontré l’efficacité d’un traitement d’entretien à long terme avec l’association fixe calcipotriol/dipropionate de bétaméthasone en mousse (Enstilar®) pour prévenir les rechutes dans le psoriasis en plaques de l’adulte(1).

La grande majorité des patients atteints de psoriasis (70 %-80 %) présente une atteinte légère à modérée relevant d’un traitement topique. Les traitements topiques actuels sont les dermocorticoïdes (DC), les analogues de la vitamine D et les associations DC + acide acétylsalicylique et DC (bétaméthasone) + calcipotriol. Ces traitements sont contraignants pour les patients et les rechutes sont fréquentes, en lien avec la persistance de lymphocytes T résidents mémoire dans la peau apparemment normalisée. Deux attitudes peuvent alors être envisagées : traiter à nouveau les lésions (traitement réactif), avec les limites susmentionnées, ou instaurer un traitement préventif après celui de la poussée (traitement proactif). Il n’y a pas de recommandations dans ce domaine, mais plusieurs consensus d’experts plaident pour un traitement d’entretien dont l’intérêt a déjà été démontré ans d’autres dermatoses comme la dermatite atopique. L’étude PSO-LONG est une étude de phase III internationale, multicentrique, randomisée en double aveugle, en groupes parallèles, d’une durée de 52 semaines. Son objectif était d’évaluer l’efficacité et la tolérance de l’association calcipotriol 50 g/dipropionate de bétaméthasone 0,5 mg/g (Cal/DB) en mousse, appliquée deux fois par semaine, versus un véhicule à base de mousse, en traitement d’entretien du psoriasis. Parmi les 650 patients inclus dans la phase initiale en ouvert de 4 semaines, 80 % ont présenté un succès du traitement et ont été randomisés. Le critère d’évaluation principal était le délai médian de survenue de la première rechute et le critère secondaire, le nombre de rechutes au cours de la phase d’entretien. Le traitement d’entretien par l’association Cal/DB s’est révélé significativement supérieur au véhicule sur l’ensemble des critères d’évaluation. Il a permis de repousser de 26 jours le délai médian de survenue de la première rechute (56 jours versus 30 jours) et, ainsi, d’en diminuer le risque de 43 %. Sur un an, les patients du groupe Cal/DB ont passé en moyenne 41 jours de plus en rémission. Le nombre de rechutes a été réduit de 46 % durant la même période. Le nombre de patients ayant présenté des rebonds après la phase d’attaque était comparable dans les deux groupes de traitement. En revanche, sous traitement d’entretien, il y a eu moins d’effets rebonds tant après une rechute (4 patients vs 17 patients du groupe véhicule) qu’au cours du suivi (0 vs 1 patient). Le profil de tolérance de l’association Cal/DB en traitement d’entretien était similaire à celui du véhicule avec un taux d’événements indésirables comparable entre les groupes de traitement. Enfin, aucun effet cliniquement significatif sur le métabolisme du calcium ni sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien n’a été observé. 

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