Publié le 26 fév 2025Lecture 1 min
Des petites papules du cou - Quel diagnostic évoquer ? RÉPONSE
Dominique TENNSTEDT(a), Liliane MAROT(b) et Jeanne DUBOIS(c), a. Nivelles, Belgique, b. Cliniques universitaires Saint-Luc, service d’anatomopathologie, Bruxelles, Belgique, c. Centre hospitalier vaudois (CHUV), service de dermatologie, Lausanne, Suisse

Il s’agit de syringomes éruptifs. Sur le plan clinique, la localisation est caractéristique (face antérieure du cou et du thorax) et l’allure morphologique très suggestive.
Une petite biopsie (punch de 3 mm) a permis de confirmer le diagnostic (figures 1 et 2) : épiderme sans particularité, derme contenant de petites structures luminales/canalaires dilatées entourées d’une double assise de cellules d’allure cubique ou aplatie (flèches de la figure 2). Ces structures sont associées à de petits cordons épithéliaux qui parfois se prolongent en virgule. Cela leur confère un aspect en raquette de tennis ou en têtard.
Figure 1. Biopsie. Faible grossissement.
Figure 2. Biopsie. Fort grossissement.
Les syringomes éruptifs sont des tumeurs annexielles bénignes qui se retrouvent le plus souvent chez les personnes jeunes de sexe féminin et sont en général peu symptomatiques. Des formes héréditaires sont décrites. Une association avec le syndrome de Down a été décrite.
Les syringomes éruptifs apparaissent par poussées successives et sont majoritairement situés à la face antérieure du cou, du thorax voire de l’abdomen. Les syringomes éruptifs sont à distinguer des syringomes « classiques », beaucoup plus fréquents, se situant sur les paupières (surtout inférieures) (figure 3) et sur les zones génitales (vulve et plus rarement base de la verge).
Figure 3. Jeune femme de 24 ans atteinte de syringomes « classiques » des paupières inférieures.
Rassurer les patients reste primordial. Le seul traitement à envisager éventuellement serait l’électrocoagulation fine et prudente ou le laser CO2 réalisé de manière précautionneuse.
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