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Plaies et cicatrisation

Publié le 21 sep 2010Lecture 2 min

Apprenez à dire « ustekinumab »

Dr Marie-Line Barbet
L’ustekinumab (UST) a été une des grandes vedettes de ce congrès. Sous ce nom quelque peu barbare se cache un anticorps monoclonal humanisé qui possède une haute affinité et spécificité pour la sous-unité protéique p40 de l’interleukine-12 (IL-12) et l’IL-23. Or ces deux cytokines sont impliquées dans la physiopathologie du psoriasis. L’efficacité et la tolérance de l’ustékinumab ont été mises en évidence dans deux études de phase 3 : PHOENIX 1 et PHOENIX 2. Désormais disponible en France, depuis le 12 mars, sous le nom de Stelara® ce médicament est indiqué dans « le traitement du psoriasis modéré à sévère de l’adulte qui n’a pas répondu ou présente une contre-indication ou qui est intolérant aux autres traitements systémiques dont la ciclosporine, le méthotrexate ou la puvathérapie ».
L’heure est désormais à se livrer à quelques analyses post hoc des données de ces essais. Une efficacité rapide… A partir de  PHOENIX 2, P Rich et coll. ont ainsi voulu déterminer quelle proportion de patients répond rapidement à l’UST qui administrée par voie sous cutanée à la semaine 0, la semaine 4 puis toutes les 12 semaines selon une posologie fixée en fonction du poids (45 mg pour un poids ≤ 100 kg n = 465) et 90 mg au-delà n = 213).  A la semaine 2, 11,9 % des sujets traités avaient atteint un PASI 50 (vs 2 % sous placebo), à la semaine 4, le taux a augmenté à 48,2 % (vs 4,7 %) avec même 15,2 % des patients sous UST parvenant au PASI 75 (vs 0,6 % sous placebo). A la semaine 12, 72,4 %, 44,7 % et 17 % des participants sous UST avaient obtenu un PASI 75, 90 et 100 respectivement. Ces résultats montrent que même si l’efficacité est maximale au-delà de la 12e semaine, une proportion tout à fait notable (plus de la moitié) de patients présente déjà une amélioration nette à la semaine 2 et à la semaine 4 après une seule dose de produit.  …se maintenant au long cours Deux équipes ont présenté les résultats de la poursuite de l’étude PHOENIX 1 à trois ans sous traitement d’entretien toutes les 12 semaines. Ils montrent que le pourcentage d’amélioration du PASI se maintient entre les semaines 40 à 148 (de 87 % à 91 % sous 45 mg, de 94 à 97 % sous 90 mg). En cas d’interruption de l’UST, le taux de réponse diminue graduellement avec le temps mais sans effet rebond. Enfin le profil de tolérance au cours de ces suivis prolongés n’est pas apparu différent de celui établi lors des essais initiaux avec toujours un risque majoré d’infections (en particulier des voies aériennes supérieures).

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