Publié le 18 mai 2009Lecture 2 min
Ces plantes qui veulent notre peau...
Dr Geneviève Démonet
Les phytodermatoses par irritation sont les plus fréquentes. Moins visibles que les épines, les poils fins portés par certaines plantes sont tout aussi agressifs (figuiers de Barbarie, orge, bourrache, bouton d'or, lierre commun, molène, cynorrhodon...).
L'irritation chimique guette aussi le jardinier non averti : l'apparition des lésions, souvent retardée, peut être trompeuse. L'oxalate de calcium est présent dans plus de 200 variétés de plantes (cactus, diffenbacchia, bulbes de liliacées, sève des Jonquilles, agave...). Le latex des Euphorbes (euphorbes des jardins, ricin, croton, poinsettia) est un irritant puissant responsable de prurit puis de lésions bulleuses 1 à 2 heures après l'exposition. Les plantes, dont la célèbre ortie, peuvent provoquer des urticaires de contact non immunologiques. Les phytophotodermatoses sont des réactions phototoxiques déclenchées par des agents photosensibilisants. La classique dermite des prés est actuellement moins fréquente que celle provoquée par la tonte de la pelouse. Elle n'apparaît que 24 heures après le contact et laisse une pigmentation résiduelle parfois pendant plusieurs semaines. Les apiacés (carotte, angélique, grande berce, fenouil sauvage) contiennent toutes des furocoumarines. Il faut également se méfier des Rutacées (bergamote, lime, citrus, rue, fraxinelle) et des moracées (figuier)... Les phytodermatoses allergiques se manifestent le plus souvent par un eczéma de contact aigu ou chronique. Le contact est direct, indirect ou aéroporté. Les plantes les plus à risque sont les anacardiacées qui ne se rencontrent pas en Europe (arbre à laque, poison Ivy...). Le Ginko Biloba peut donner des réactions croisées avec le poison Ivy. Les Astéracées (ambroisie, arnica, armoise, grande aunée, marguerite, pissenlit, artichaut, laitue, endive, chrysanthèmes, dahlias et tournesols) contiennent des lactones sesquiterpéniques qui sont sensibilisantes. Le Frullania (mousse) en contient également. D'autres plantes sont aussi allergisantes : ail, tulipes, alstroemères, primevère d'intérieur, hortensia... Pour affirmer le diagnostic, il vaut mieux tester l'allergène suspecté plutôt que la plante. Celle-ci peut en effet provoquer une réaction très importante...
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