Publié le 03 avr 2006Lecture 5 min
64e réunion de l'American Academy of Dermatology. Brèves sur poster
W.O
Lumière sur l'acné plutôt jaune que bleue ? L'exposition à la lumière bleue est capable d'améliorer l'acné modérée probablement par le biais d'une action sur les porphyrines endogènes du Propionibacterium acnès. La lumière jaune de 585 nanomètres pourrait avoir la même action tout en pénétrant plus profondément dans le derme. Ceci a conduit C Edwards (Newport UK) à mener une étude sur 30 patients atteints d'une acné du visage qui ont été traités par lumière jaune deux fois par semaine pendant 4 semaines. La réduction du nombre des lésions a été de 49 % immédiatement, et de 21 % après six semaines. Edwards C et coll. A safe and effective yellow LED treatment for mild to moderate acne. Les acnéiques, anxieux et déprimés Le niveau de stress, de dépression et d'anxiété a été évalué chez 106 patients suivis en dermatologie pour acné dans un hôpital universitaire à l'aide de l'HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale). Ceux-ci ont également été invités à remplir un questionnaire sur la qualité de vie (Rosenberg Self Estemm Scale). Il a été constaté que la dépression et l'anxiété étaient très fréquentes dans ce groupe de malades avec une diminution de la qualité de vie spécifique. Une notion à prendre en compte dans la prise en charge de l'acné. Yates V et coll. Illness perceptions and distress in patients with acne implications for clinical care. Chéilite non actinique : la part de l'étiologie allergique Cinquante quatre patients (70 % de femmes, âge moyen 50 ans) présentant une chéilite non actinique vus à la Mayo Clinic (Rochester) entre mai 2000 et avril 2004 ont été soumis à des test épicutanés. Quarante six d'entre eux avaient au moins un patch test positif et 31 % deux ou plus. Les cinq allergènes les plus souvent en cause étaient le peroxyde de benzoyle, le fragrance mix, le baume du Perou, l'acide benzoïque et le thio sulfate. Au premier rang des coupables : les parfums et les préservatifs... Rochelle R et coll. Allergic contact cheilitis : a retrospective study. Vingt-deux cas de folliculite prurigineuse de la grossesse La folliculite prurigineuse de la grossesse est une éruption papulopustuleuse survenant entre le 4e et le 9e mois de la grossesse. Une série de 22 patientes (sur 312 femmes enceintes observées) constituée en deux ans à Buenos Aires permet de préciser les caractéristiques de cette dermatose spécifique de la grossesse : lésions à type de papules et pustules de petite taille sur le tronc et le visage, constance du prurit, aspect de folliculite aiguë à l'histologie, normalité du bilan biologique, régression habituelle après l'accouchement, absence de retentissement sur le foetus qui est indemne de lésions cutanées. Ici les patients avaient en moyenne 22,7 ans et pour 14 d'entre elles, il s'agissait de leur première grossesse. Une amélioration des lésions a pu être obtenue par application de peroxyde benzoyle à 5 % et hydrocortisone. La phyiopathologie de la PFP (pruritic folliculitis of pregnancy) doit encore être élucidée. Gomez ML et coll. Pruritic folliculitis of pregancy : study of 22 cases. Dangers des tatouages Les risques infectieux des tatouages sont bien connus : transmission de l'hépatite C, de la tuberculose, surinfection bactérienne etc. Ici une équipe d'Albuquerque rapporte l'apparition d'une « collection » de molluscum contagiosum au sein d'un tatouage récent. Chez un autre patient c'est la survenue d'un volumineux abcès trois semaines après la réalisation du tatouage et lié à un staphylocoque méthi R qui est signalée. Shwol-Huo Kiang et coll. Infectious diseases arising in new tattoos. Un coup de soleil sur le front A l'âge de 20 semaines, cette petite fille a développé sur le front, après une exposition solaire, un érythème palpable en bande. Le diagnostic de coup de soleil est légitimement évoqué mais deux semaines plus tard apparaît un rash péri-oculaire qui fait cette fois suspecter un lupus néonatal qui sera confirmé sur la positivité des anticorps antinucléaires et des anti Ro à la fois chez l'enfant et la mère. Il n'y avait heureusement aucune autre anomalie sanguine et pas de bloc auriculo ventriculaire. Les lésions ont disparu en deux semaines sous corticothérapie locale et photoprotection. Waschmuth R et coll. Forehead sunburn : an unusual presentation of neonatal lupus. Une aplasie cutanée congénitale sur la jambe Les aplasies cutanées congénitales (ACC), correspondant à une absence localisée de l'épiderme sont le plus souvent observées au niveau du vertex. Dix à 15 % des ACC sont toutefois localisées dans d'autres zones du corps, tronc ou membres où elles revêtent alors une distribution symétrique. Une équipe sud coréenne rapporte le cas d'une ACC située sur la jambe droite chez un nouveau- né, par ailleurs en bon état général (né à 30 semaines d'aménorrhée et pesant 3,4 kg) et se présentant sous la forme d'un ulcère de 20 cm de diamètre s'étendant du genou à la face dorsale du pied. Le reste du tégument était normal. L'application de pansement colloïde pendant trois mois a permis d'obtenir la fermeture de l'ulcère avec une cicatrice atrophique résiduelle. Les observations d'ACC unilatérale sur les membres restent exceptionnelles.
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