Publié le 10 oct 2010Lecture 2 min
LED et prolifération fibroblastique
Drs A. Guichard et P. Humbert
Une diode électroluminescente (LED : light-emitting diode) est un composant électronique capable d’émettre de la lumière lorsqu’il est parcouru par un courant électrique. Plusieurs études ont montré une prolifération de fibroblastes après exposition de ces derniers au rayonnement par LED. Cet effet a été observé in vitro, par exemple sur des lignées de fibroblastes NIH3T3 (1) ou HS68 (2), in vivo (3,4) et sur des modèles murins (1). Les longueurs d’onde utilisées étaient, selon l’étude, de 530 nm (verte) (3), 590 nm (jaune) (5), 627 nm (orange) (1), 700 nm (rouge) (3) et 830 nm (6).
L’utilisation des LED verte et rouge a montré une prolifération fibroblastique prouvée par des résultats histologiques. L’utilisation de LED polarisées (circulary polarized light et lineary polarized light)(4) augmenterait aussi la prolifération fibroblastique. L’énergie utilisée variait selon les études de 4 J/cm2 (1) à 10 J/cm2, 15 mW (3), 10 J/cm2, 8 mW (3) ou encore 126 et 66 J/cm2 (6). L’utilisation de la lumière LED sur les fibroblastes a montré un rajeunissement cutané (7) surtout en association avec une radiofréquence (radiofrequency dual radiowave energy source) (8), une diminution de l’intensité et de la durée de l’érythème causé par le laser fractionné (5), une augmentation de PDGF-C (1) et une activation de la voie ERK (extracellular signal regulated kinase) (1). L’utilisation d’une lumière dite right circulary polarized light a montré une augmentation de mRNA du collagène de type I (4). Une étude sur 13 patients aurait montré une efficacité du rayonnement LED 633 et 830 nm avec une énergie de 126 à 66 J/cm2 sur la réduction des dommages solaires avec une amélioration à 12 semaines, chez 91 % des patients, de l’éclat du teint ; 82 % auraient retrouvé une peau lisse (6) et même une diminution des rides (7). Une étude aurait montré une diminution des dermatoses post-irradiation anticancéreuse lorsque le rayonnement LED suivait l’irradiation (9). Une supplémentation en complexe cuivre-glycyl-L-histidyl-L-lysine associée au traitement par LED, en plus de maintenir les fibroblastes viables, augmenterait in vivo la production de bFGF (basic fibroblast growth factor), du procollagen type I C-peptide et l’expression de collagène de type I. Une étude de 2008 (10) aurait montré l’effet inverse, c’est-à-dire une inhibition moyenne de la prolifération de fibroblastes gingivaux après exposition au rayonnement LED bleu, étude en attente de travaux complémentaires pour confirmation.
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