Publié le 15 sep 2008Lecture 2 min
Quand le prurit est le principal symptôme
Dr Julie Perrot
Des auteurs suédois se sont attachés à évaluer la prévalence du prurit en l’absence d’éruption cutanée associée, en population âgée, et sa relation à l’existence d’une maladie systémique et aux traitements médicamenteux.
Ces auteurs ont mené une étude rétrospective, qui a inclus 126 patients, 51 hommes et 75 femmes, âgés en moyenne de 66 ± 11 ans (34-87 ans). Trente-quatre patients avaient une maladie générale ; 16, deux maladies générales ou plus ; 19, une neuropathie localisée ; et près de la moitié (n=57), un prurit d’origine indéterminée. Dans la majorité des cas, le prurit durait depuis plus d’un an. Par ailleurs, le prurit était généralisé chez la moitié des patients insuffisants rénaux, diabétiques, ayant une carence en fer, un cancer, ou un prurit d’origine indéterminé, et chez 80 % des patients ayant des affections systémiques multiples. Des excoriations et un prurigo ont été observés chez 70 % des patients atteints d’un diabète, de polypathologies et d’un prurit d’origine indéterminé. Dans 3 cas seulement, une maladie générale a été découverte suite aux investigations menées dans le cadre du prurit. Dans tous les autres cas, les affections dont souffraient les patients étaient connues avant l’apparition du prurit. Dans cette population âgée, polymédicamentée, les tentatives d’éviction de traitements médicamenteux suspectés n’ont permis de soulager le prurit que chez trois patients. Des antihistaminiques sédatifs et/ou non sédatifs ont été prescrits respectivement chez 72 et 70 patients avec succès chez 26 et 34 d’entre eux. Quarante-quatre patients ont bénéficié d’une UV-thérapie avec d’excellents résultats chez 42 d’entre eux. Enfin, 34 patients ont été traités avec succès par des corticoïdes locaux. Cette étude attire l’attention sur l’existence de maladies systémiques sous-jacentes qui prédisposent à une sévérité accrue du prurit, et sur la fréquence, dans cette population âgée, du prurit d’origine indéterminée. Les auteurs observent que si l’UV-thérapie est le traitement de choix, les corticoïdes locaux gardent leur utilité.
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