Quoi de neuf en dermato-allergologie ?

Des bottes et des chaussures chinoises ont été incriminées après les fauteuils. L'eczéma provoqué par le DMF est particulièrement violent mais très rapidement réversible à l'arrêt du contact. Plusieurs cas d'asthme ont aussi été rapportés. La France a interdit l'importation de produits contenant du DMF en décembre 08 suivie par l’Europe fin janvier 09. Il reste à s'accorder sur les concentrations de l'allergène à utiliser pour tester le DMF. Deux concentrations devraient être commercialisées prochainement par Chémotechnique à 0,1 % et à 0,01 %. Dans un autre domaine, une étude publiée l’année passée (Taïeb et coll, Allergy 2008) permettra peut-être une meilleure compréhension de la physiopathologie de la dermatite atopique. On avait, dans ce travail, testé des enfants à 2 ans d'intervalle. Entre 3 et 12  mois, 89 % des enfants ayant une dermatite atopique avaient des atopy-patchs tests (APT) positifs pour les aéro-allergènes mais seulement 16 % d’entre eux avaient des prick-tests (PTC) positifs et 30 % des IgE spécifiques pour ces mêmes aéroallergènes. La tendance s'inverse 2 ans plus tard avec une baisse de la positivité des APT à 60 % et une augmentation de la positivité des PTC à 63 % et des IgE spécifiques à 76,5 %. Au départ, la dermatite atopique est une maladie de la barrière cutanée (anomalie de la filagrine). Elle favorise la pénétration des allergènes et la sensibilisation responsable de la pathologie respiratoire à venir. La sensibilisation respiratoire commencerait donc par la peau... D'où l'importance de la traiter correctement et de lutter contre la corticophobie des parents. Les IgE n'auraient, par contre, qu'un rôle minime dans l'apparition de la dermatite atopique.