Publié le 02 mai 2011Lecture 2 min
Vieillissement du visage : toutes les structures sont touchées !
Dr Marie-Line Barbet
En introduction à ces journées 2011 du gDEC, Claire Beylot a rappelé les différentes altérations qui participent au vieillissement facial. Au niveau du revêtement cutané, l’exposition solaire responsable du photovieillissement concourt à un épaississement de la peau qui prend une teinte jaunâtre et un aspect élastosique, avec formation de rides dynamiques mais aussi de rides de frottement.
L’élastose du derme s’accompagne du déclin des propriétés biomécaniques. L’atrophie, davantage liée au vieillissement chronologique laisse apercevoir le réseau veineux sous cutané. Il peut y avoir élastoïdose à kystes et comédons et adénomes sébacés. L’héliodermie se traduit également par des aspects dyschromiques avec lentigo solaire, pouvant se compliquer de l’apparition de kératoses avec un champ de cancérisation allant au-delà des lésions visibles. Les altérations des structures sous jacentes sont à l’origine des modifications de forme. Par exemple au niveau de la partie supérieure du visage, notamment chez l’homme dont les sourcils sont naturellement plus rectilignes que ceux de la femme, la perte graisseuse et le « poids » de la région sourcilière entraînent une ptose des paupières supérieures le plus souvent externe mais parfois aussi médiane ou…globale. Il y a parfois un dermatochalasis avec lipoptose et ptose de la glande lacrymale. Ces anomalies ne sont pas toujours symétriques, différentes au niveau de l’œil directeur. La perte graisseuse est aussi responsable de l’apparition d’un « creux » entre éminence frontale et arc sourciller (parfois favorisé par la toxine botulique..) et il peut y avoir creusement temporal. Au total, la perte de tissu adipeux également au niveau de la vallée des larmes concourt à l’aspect d’œil ceux. Ce sont les muscles peauciers qui ont le rôle le plus important dans la formation des rides dynamiques. Avec le vieillissement, les muscles deviennent hypertoniques même au repos, pour lutter contre la ptose et par exemple relever les sourcils. Le raccourcissement des fibres de réticuline a un rôle démontré au niveau frontal. Il n’y a ici qu’un seul muscle élévateur : le frontal. Le muscle orbiculaire est un muscle sphinctérien : l’hypertonie au cours du vieillissement conduit à l’apparition des rides de la patte d’oie et de la diminution de la fente palpébrale. Enfin, l’os. Comme dans la partie inférieure du visage où la résorption osseuse est importante au niveau de la mandibule), l’atteinte du massif osseux périorbitaire participe aux modifications morphologiques. Chacun des éléments du vieillissement périorbitaire doit être bien évalué pour proposer ce qui est adapté non seulement aux désirs et aux capacités financières mais aussi au type de traitement le plus efficace face aux altérations constatées.
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