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Maladie de système, Médecine interne

Publié le 02 juil 2024Lecture 2 min

Nouveautés thérapeutiques dans le prurigo

Catherine OLIVERES-GHOUTI, d’après les communications d’Émilie Brenaut (Brest)

En mars dernier, à Brest se sont tenues les 15es Journées nationales provinciales de dermatologie (JNDP) réunissant les quatre instances de la dermatologie : la Société française de dermatologie (SFD), le Syndicat national des dermatologues et vénéréologues français (SNDV), la Fédération française de formation continue et d’évaluation en dermatologie vénéréologie (FFFCEDV) et le Collège des enseignants. Parmi les temps forts de cette édition, les Flash Actu ont permis de faire le point sur les nouveautés thérapeutiques dans le cadre du prurigo nodulaire. Résumé.

Nouveautés thérapeutiques dans le prurigo   Le prurigo est secondaire à une autonomisation du prurit, quelle que soit la cause initiale, dermatologique ou systémique. Il a un retentissement très important sur la qualité de vie (QV) et des répercussions économiques puisque sa prise en charge thérapeutique implique un reste à charge annuel moyen par patient de 855 euros. L’étude « cas contrôle» montre qu’il y a un intérêt à faire un bilan biologique chez les patients atteints de prurigo, car les anomalies sont fréquentes : créatinine, baisse de l’hémoglobine… Deux études PRIME de phase III avec dupilumab ont été réalisées, avec les mêmes doses que dans la dermatite atopique(1) . En tout, plus de 300 patients avec un prurigo ont été inclus. Les critères d’inclusion étaient les suivants : plus de 20 nodules de prurigo et un prurit supérieur ou égal à 7 sur l’échelle du prurit. Le critère principal d’efficacité était la diminution d’au moins 4 points sur l’échelle du prurit. • Avec dupilumab (anti-IL-4) Dans l’étude PRIME 1, l’évaluation à 24 semaines a montré que 60 % des patients avaient une diminution d’au moins 4 points versus 18,4 % avec le placebo. Dans PRIME 2 l’évaluation à 12 semaines a montré un résultat significatif mais beaucoup moins important : 37 % pour verum versus 22 % avec le placebo. D’où l’intérêt d’attendre assez longtemps avant d’estimer l’efficacité. Dans cette indication, la tolérance du dupilumab a été excellente, en particulier beaucoup moins de conjonctivites que dans la DA. L’accès au traitement par dupilumab est autorisé depuis l’automne 2022. • Avec némolizumab (anti-IL-31) Cette autre biothérapie est à l’étude dans le prurigo nodulaire. Deux études ont été réalisées, la première incluant un peu moins de 300 patients. Le némolizumab était administré par voie sous-cutanée (SC) à la dose de 60 mg puis 30 mg ou 60 mg tous les mois (alors que dose unique est de 30 mg dans les études de phase III dans la DA). Le co-critère était la diminution du prurit d’au moins 4 points. À la semaine 16, 56 % des patients (versus 20 % sous placebo) atteignent ce résultat. Au-delà de 16 semaines, une stagnation des résultats a été observée, sans gain d’efficacité. Citons également le vixarelimab (anti-IL-31) et un anti-JAK1, le povorcitinib, avec des résultats prometteurs dans le prurigo nodulaire. D’après les communications d’Émilie Brenaut (Brest), 15es Journées nationales provinciales de dermatologie (JNDP), Brest, mars 2024

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