Publié le 30 oct 2024Lecture 2 min
Épilation laser : les indications médicales
Catherine FABER, d’après la communication de Nathalie Gral (Grenoble)
Parmi les indications médicales de l’épilation laser, certaines sont bien établies, notamment l’hirsutisme ; d’autres, comme l’hidradénite suppurée, restent à prouver. Contrairement aux indications esthétiques*, elles demeurent évidemment la chasse gardée des médecins.
L'hirsutisme fait partie des bonnes indications de l’épilation laser. Une information claire doit être délivrée à la patiente sur le déroulé et les résultats attendus du traitement. Il nécessite de nombreuses séances et des séances d’entretien qui devront être plus rapprochées en l’absence de traitement hormonal associé. L’effet dépilatoire n’est jamais définitif sur les zones hormonodépendantes.
L’application de packs de froid avant, pendant et après la séance permet de réduire le risque de repousse paradoxale. L’épilation laser peut aussi être réalisée au niveau des seins, avec des packs de froid et en faisant des photos de départ. Dans cette localisation, la pigmentation du mamelon ne pose pas de problème. On constate par ailleurs une demande croissante d’épilation définitive chez les femmes transgenres. Le laser épilatoire est une bonne indication et l’épilation plus facile si un traitement hormonal est en cours. Lors des premières séances, quand les poils sont très épais et très denses, il ne faut pas épiler la totalité du visage afin d’éviter le risque de folliculite, particulièrement au niveau de la barbe.
Des indications médicales plus rares ont été décrites(1). Dans le nævus de Becker, il est conseillé de faire du laser épilatoire avant le laser pigmentaire. Le laser est efficace pour l’épilation des lambeaux intra-oraux. L’épilation laser permet aussi d’améliorer l’acné chéloïdienne de la nuque. En revanche, dans l’hidradénite suppurée (HS), son indication est plus discutée. Les différentes études sur ce sujet ont donné des résultats contradictoires. Une amélioration clinique et histologique après deux séances en 1 mois de laser Nd:Yag a été observée dans une étude prospective contrôlée sur 19 patients(2). Dans une étude française, multicentrique randomisée contrôlée intraindividuelle sur 36 patients, l’épilation par ce type de laser (quatre traitements à 6 semai nes d’intervalle) a entraîné une réduction significative du nombre de lésions inflammatoires de l’HS à 1 mois, mais son efficacité a diminué avec le temps(3). Elle n’a eu aucun effet sur les poussées de la maladie. Enfin, dans la maladie du sinus pilonidal, l’épilation laser permet d’éviter les récidives après la chirurgie et pourrait même en être une alternative(4).
* Un décret publié en mai dernier autorise les infirmiers et les esthéticiens formés à pratiquer des actes d’épilation à la lumière pulsée intense ou au laser à visée non thérapeutique.
D’après la communication de Nathalie Gral (Grenoble).
Journées parisiennes du laser 2024.
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