Publié le 24 juin 2012Lecture 2 min
Existe-t-il une association entre le syndrome des ovaires polykystiques et le psoriasis ?
Dr Thierry Grivel
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une affection fréquente, touchant environ 10 % des femmes en âge de procréer. L’insulino-résistance joue un rôle important dans la physiopathologie du SOPK et est associée à un risque élevé d’anomalies cardio-métaboliques. De plus, les femmes atteintes du SOPK semblent souffrir d’un état pro-inflammatoire et ont une prévalence augmentée de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) et du syndrome métabolique. Toutes ces pathologies ont également été retrouvées chez les patientes atteintes de psoriasis.
Une étude cas-contrôle a été menée afin de rechercher une possible association entre le SOPK et le psoriasis. Au total, 98 femmes avec psoriasis et 97 contrôles, âgées entre 14 et 35 ans, ont été incluses. A J3 d’un cycle spontané ou d’un cycle induit (par l’administration d’acétate de médroxyprogestérone, 10 mg/j pendant 7 jours), toutes les patientes ont eu un examen clinique avec mesure de la pression artérielle, de l’IMC et du rapport taille-hanche (RTH) ainsi qu’une échographie transvaginale. Le même jour une prise de sang a été effectuée afin d’analyser le taux de testostérone, de la globuline se liant aux hormones sexuelles, de l’index d’androgène libre, de l’androstènedione, de la 17-hydroxyprogestérone, du sulfate de déhydro-épiandrostérone, des triglycérides, du cholestérol total, des lipoprotéines de haute et basse densité (HDL et LDL). Une numération formule sanguine complète a également été pratiquée. Cette étude a permis de diagnostiquer la présence d’un SOPK chez 11,1 % des femmes contrôles et chez 47,1 % des patientes atteintes de psoriasis. De plus, il a été montré une nette association entre le psoriasis et le risque de SOPK (odds ratio = 4,2 ; intervalle de confiance à 95 % de 1,04 à 17,18 ; p = 0,027). Dans leur conclusion, les auteurs de ce travail affirment avoir identifier une très nette association entre le psoriasis et le SOPK. Leurs résultats, lorsqu’ils seront confirmés par d’autres cohortes, pourraient apporter une nouvelle approche dans la prévention des risques métaboliques et cardiovasculaires chez les patientes atteintes de psoriasis.
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