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Allergologie

Publié le 06 juin 2006Lecture 2 min

Congrès national d'asthme et d'allergie. Nouvelles indications des anti-leucotriènes

Dr Geneviève Démonet
CNAA - Paris, le mardi 6 juin 2006. Les leucotriènes cystéinés (C4-D4-E4), impliqués dans la physiopathologie de l'asthme, sont des bronchosconstricteurs très puissants (100 à 1000 fois plus que l'histamine). Ils sont aussi à l'origine d'un oedème de la paroi bronchique, d'un afflux de polynucléaires (éosinophiles) et de la sécrétion de mucus.
Ces effets délétères sont médiés par les récepteurs CysLT1, d'où l'utilisation thérapeutique d'un blocage de ces récepteurs par des antagonistes sélectifs (montelukast). Les glucocorticoïdes sont, en effet, peu efficaces pour contrôler la synthèse des leucotriènes. Les anti-leucotriènes sont donc complémentaires des corticoïdes.
Les anti-leucotriènes sont actuellement indiqués dans le traitement additionnel de l'asthme persistant léger à modéré insuffisamment contrôlé par une corticothérapie inhalée et un ß2-ihnalé de courte durée d'action administré à la demande. Pourraient-ils être utiles dans d'autres indications ? L'efficacité du montelukast sur la rhinite allergique saisonnière est similaire à celle des anti-histaminiques mais elle est moins rapide. Elle présente un intérêt chez les patients justifiant, par ailleurs, d'une prescription de montelukast pour leur asthme. Dans l'asthme léger à modéré, une méta-analyse des études cliniques en double aveugle montre que les anti-leucotriènes seuls, sont moins efficaces que la corticothérapie inhalée à des doses équivalentes à 400 µg/j de béclométasone dipropionate (BDP). Cependant, une efficacité similaire à celle des corticoïdes inhalés à faible dose a été mise en évidence dans l'asthme léger. Les anti-leucotriènes ne peuvent donc être considérés que comme une alternative aux corticoïdes inhalés dans le traitement initial d'un asthme persistant léger mais peuvent avoir un intérêt chez les patients ayant des difficultés de manipulation des systèmes d'inhalation. D'autres indications comme l'urticaire chronique idiopathique pourraient être envisagées mais on manque pour l'instant de preuves d'efficacité.

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