Effets bénéfiques d’un pansement à l’ibuprofène sur les plaies très douloureuses et difficiles

Dans un contexte où la douleur des plaies, notamment des plaies chroniques, longtemps sous-estimée, est l’objet d’une attention croissante, une enquête s’est attachée à préciser la typologie les plaies ayant motivé l’utilisation d’un pansement à l’ibuprofène et l’impact à court terme de celui-ci sur les plaies, la douleur et la qualité de vie.  Cette enquête, prospective, menée par 55 généralistes, 84 spécialistes et 12 infirmières, a porté sur 400 patients. Des plaies très douloureuses, retentissant sur la qualité de vie Les 400 patients, âgés en moyenne de 71 ± 14 ans, comprenant 71 % de femmes, étaient traités pour ulcère des membres inférieurs dans 68,8 % des cas, pour plaie traumatique ou par brûlure dans 18 % des cas. Ces plaies dataient de plus de 6 mois dans 24 % des cas, et 72,5 % d’entre elles étaient « stagnantes ». L’évaluation de la douleur sur échelle numérique (EN) a coté, de 0 à 10, le niveau global d’intensité de la douleur dans la semaine ayant précédé l’enquête et lors des soins, et la qualité de vie a été évaluée sur échelle EuroQol-5D (EQ-5D), à 5 dimensions (mobilité, soins personnels, activités usuelles, douleurs/gêne, anxiété/dépression). Les résultats montrent que 97 % des patients avaient une douleur perturbant le sommeil, que 80,5 % recevaient des antalgiques, de palier III pour 10 % d’entre eux. Le score EN était de 6,1 ± 2 pour la douleur de fond et de 5,7 ± 2,3 pour la douleur lors des soins, l’évaluation EQ-5D révélant un problème majeur de douleur chez 32 % des patients. Un soulagement important de la douleur Au bout d’un suivi médian de 21 jours sous pansement à l’ibuprofène, l’analyse laisse apparaître une amélioration des plaies dans 82 % des cas. Elle montre, en outre, à ce terme, que 62 % des plaies ne posaient plus de problème de douleur, et un effet bénéfique sur  la qualité de vie.