Publié le 20 avr 2009Lecture 2 min
Le futur du psoriasis
Dr Marie-Line Barbet
Il n’a échappé à personne que la dernière décennie a été marquée en matière de psoriasis par le développement de nouveaux traitements, appelées biothérapies, développement qui a été inspiré par une meilleure compréhension de la pathogénie de la maladie. Le chapitre est loin d’être clos. Mark Lebwohl de New York a présenté les derniers traitements qui sont en cours d’approbation aux USA.
L’ustekinumab est un anticorps dirigé contre le composant p40 de l’IL-12 et l’IL-23 qui s’est montré très efficace dans des études de phase III avec le protocole d’injections suivant : une injection initiale, une à la 4ème semaine puis une tous les 3 mois. Il n’y a pas eu d’effets secondaires significatifs par rapport au placebo. Un autre anti p40 de l’IL-12 et l’IL-23 (ABT-874) est en cours de développement, avec semble-t-il des résultats spectaculaires dans les études de phase II. Mais les anti-TNF alpha ont toujours leur mot à dire. Ainsi, les premiers essais avec un anti-TNF alpha pégylé, le certolizumab ont donné des résultats très prometteurs, tandis que parmi les « anciens », l’adalimumab vient d’être agréé par la FDA et que l’étanercept pourrait être prochainement approuvé pour la prise en charge du psoriasis de l’enfant. De récentes données laissent apparaître que les anti-TNF alpha au long cours réduisent la mortalité cardiovasculaire dans la polyarthrite rhumatoïde. Or on sait désormais que le psoriasis sévère est associé à un risque accru d’affections cardiovasculaires. Cependant, il faut noter que de nouveaux effets secondaires ont été rapportés sous anti-TNF alpha : des cas d’histoplasmose ainsi que, sous efalizumab (un bloqueur de l’activation des cellules T) deux observations de leucoencéphalopathie multifocale progressive chez des patients traités depuis 4 ans qui ont conduit à l’arrêt de commercialisation du produit. Enfin, un inhibiteur oral de la protéine kinase C (qui joue un rôle dans l’activation des cellules T) l’AEB-07 a semblé intéressant dans des premiers essais mais au prix d’une toxicité hépatique. D’autres approches sont à l’étude : un inhibiteur de la phosphodiestérase, un inhibiteur oral de la calcineurine. Mais d’autres cibles sont certainement encore à exploiter parmi lesquelles les IL-20 et STAT3.
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