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Maladie de système, Médecine interne

Publié le 22 oct 2007Lecture 1 min

Lupus et grossesse

Dr D. Farhi
Environ 60 % des femmes lupiques présenteront des signes de poussée du lupus érythémateux (LE) au cours de leur grossesse, atteignant le plus souvent la peau et les articulations, moins souvent le rein.
Les facteurs associés à un risque élevé de poussée lupique sont les suivants : – LE actif juste avant la grossesse ; – LE avec syndrome des anticorps antiphospholipides ; – LE avec néphropathie lupique. Certaines complications de la grossesse ont été considérées comme plus fréquentes chez les patientes atteintes de LE : avortement spontané, mort foetale in utero, retard de croissance in utero, prématurité, HTA, toxémie gravidique. Le lupus néonatal est le plus souvent limité à une éruption faciale en aile de papillon, régressant en moins de 6mois. En présence d’anticorps anti-Ro/SSA (qui passent la barrière placentaire), le nouveau-né peut présenter un bloc de conduction cardiaque avec bradycardie, associé à un taux élevé de mortalité (jusqu’à 20 %dans certaines séries), nécessitant souvent la pose d’un pacemaker. En pratique, il faut dépister la présence d’anticorps anti-Ro/SSA et anti-phospholipides avant toute grossesse chez une femme atteinte de LE. En cas de LE néonatal, le risque de récidive de LE néonatal lors d’une prochaine grossesse est estimé à 15 %.

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