Publié le 12 juil 2007Lecture 2 min
Place aux topiques dans le psoriasis
Dr Marie-Line Barbet
Tous les psoriasis ne réclament heureusement pas une biothérapie mais, parmi les versions localisées, qui restent ou devraient rester l’apanage des topiques, certaines ne sont pas toujours aisées à prendre en charge. Voici quelques options.
Dans le psoriasis palmo-plantaire L’atteinte palmo-plantaire est l’une des localisations du psoriasis où le traitement est souvent mis en défaut alors même que le retentissement sur la qualité de vie est important. Une équipe roumaine rappelle cependant les bons résultats de l’association dipropionate de béthamétasone-calcipotriol (Daivobet ®) qu’elle a évalué chez 30 patients d’âge médian 48,4 ans (24 femmes) souffrant de psoriasis palmo-plantaire (forme pustuleuse dans la moitié des cas). La pommade a été appliquée deux fois par jour pendant 4 semaines au terme desquelles les médecins ont considéré que la réponse était excellente (n=21) ou bonne et les patients se sont déclarés satisfaits (n=25) à très satisfaits (n=5). Le délai moyen pour obtenir une amélioration a été de 12,48 jours. Le traitement a été poursuivi à la posologie d’une application une fois par jour. Il n’y a pas eu d’effets secondaires. A propos des résultats obtenus sur cette petite série, il faut souligner que cette option thérapeutique a été récemment reconnue comme supérieure aux biothérapies dans le psoriasis palmo-plantaire. Et dans l’acrodermatite continue d’Hallopeau Variante de psoriasis pustuleux localisé, l’acrodermatite continue d’Hallopeau (ACH) se caractérise également par son caractère souvent rebelle aux traitements « classiques ». Une observation rapportée par des dermatologistes italiens l’illustre parfaitement. Il s’agit d’une femme de 62 ans souffrant depuis 15 ans d’une ACH sur le bout de l’index de la main droite et le pouce de la main gauche ayant évolué vers une onychodystrophie, des douleurs articulaires au niveau des interphalangiennes concernées et une ostéolyse distale des phalanges des deux doigts atteints. La patiente avait déjà été traitée sans succès à plusieurs reprises par acitrétine et photothérapie UVB et des antécédents de cancer du sein empêchaient d’envisager les anti-TNF alpha. Un traitement combinant l’application sous occlusion d’une pommade au calcipotriol (3 μg/g) le matin et de tacrolimus 0,1 % le soir a alors été entrepris. Une amélioration estimée à 80 % a été obtenue après 3 mois de ce traitement, avec persistance de ce résultat satisfaisant à 8 mois de suivi.
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