Allergique au sport ?

Les dermatites de contact provoquées par les vêtements sont dues aux accélérateurs de vulcanisation et aux antioxydants des caoutchoucs ainsi qu’aux colorants vestimentaires azoïques “dispersés” des tissus synthétiques (ils ne se trouvent pas dans le coton). Pour les chaussures, les caoutchoucs sont encore au premier plan (MBT, IPPD, thiurames et thiourées des colles néoprènes). Parfois le diagnostic ne pourra être obtenu que par un test épicutané à partir d'un morceau de chaussure… Les protections utilisées peuvent aussi être sources d'allergie de contact : genouillères (résines phénol-formaldéhyde et paratertiaire butyl-phénol formaldéhyde de la colle), protège-tibias (l'irritation est plus fréquente que l'allergie, mais elle est possible malgré le port de chaussettes et est due au formaldéhyde), bandages, adhésifs, strappings (résine paratertiaire butyl-phénol formaldéhyde, colophane), gants (caoutchoucs, chrome du cuir, colorants, résines polyuréthanes), casques (caoutchoucs, résines polyuréthanes, résines époxy), lunettes de plongée (caoutchouc). Certains sports ont des particularités : la marche est plus souvent responsable de traumatismes, d'irritations et de macération que d'allergie. Les chaussures ne sont pas toujours responsables, il faut envisager le rôle des chaussettes, des topiques, des bandages... Les sports de ballon exposent bien sûr les joueurs au ballon (lésions irritatives avec lésions pétéchiales et érosives des doigts chez les basketteurs) mais pas seulement ! On peut voir des dermites irritatives dues au contact avec la chaux, des dermites des prés... Enfin, il ne faut pas oublier les allergies de contact aux topiques utilisés par les sportifs, qu'il soient médicamenteux ou non : AINS (photo-allergie du kétoprofène), décontracturants, buféxamax (réaction grave avec tableau d'érythème polymorphe), arnica, spray rafraîchissant à la menthe...