Quels allergènes dans les produits de protection solaire ?

La sensibilisation au PPS  se fait vis-à-vis du principe actif (filtre chimique) ou plus rarement d’un excipient. Le symptôme le plus fréquent est un eczéma souvent aigu et vésiculeux sur les zones d’application de la crème solaire. L’eczéma du au filtre solaire est souvent photoallergique et respecte les zones non exposées au soleil (paupières supérieures, région sous-mentonnière). L’eczéma peut aussi survenir par procuration par contact avec un proche. Le PABA (acide para aminobenzoïque) est l’un des premiers filtres chimiques utilisé. Il est actuellement autorisé en Europe dans les PPS à la concentration maximale de 5 %.  L’oxybenzone a longtemps détenu le record du filtre chimique le plus souvent responsable d’allergies de contact jusqu’à sa supplantation par l’octocrylène dans les publications récentes. Les jeunes enfants font volontiers un eczéma de contact à l’octocrylène alors que les adultes développent plutôt une photoallergie à ce filtre chimique et ont volontiers des antécédents de photoallergie au kétoprofène. La sulisobenzone (benzophénone 4) est de plus en plus utilisée dans les cosmétiques (gels douche, produits capillaires) et des cas d’allergie commencent à être signalés.  Parmi les excipients, les agents filmogènes sont à souligner. Ils favorisent la résistance à l’eau et à la sueur des PPS. On les trouve aussi dans des démêlants pour cheveux, des sticks à lèvres, des mascaras, des ombres à paupières. Les cas d’allergie sont pour l’instant rares. Ce sont des allergènes à surveiller… Les tests doivent être réalisés avec le produit utilisé par le patient et avec les ingrédients de celui-ci. Après une application de 24 à 48 heures, une exposition aux UV permet de mettre en évidence une photosensibilisation.