Sensibilisation à l’abeille et à la guêpe vespula : réactivité croisée ou double sensibilisation ?

Comment alors différencier une double sensibilisation d’une allergie croisée et donc décider s’il faut mettre en place une double immunothérapie ou non ? Le dosage des Ig E spécifiques peut-il aider au diagnostic et selon quelles techniques de dosage ? Une étude a été menée par l’équipe de V Müller sur 209 patients consultant pour une allergie aux venins d’hyménoptères. Deux techniques de dosages ont été comparées : UniCap° et Advia Centaur°. La sensibilité s’est avérée identique pour les 2  techniques mais la spécificité était meilleure pour Advia Centaur° avec la moitié de double positivité abeille-vespula. Le Rast-ihnibition peut, bien sûr, permettre de différencier une double sensibilisation d’une allergie croisée. Mais c’est un examen coûteux dont l’interprétation est parfois difficile. S’il y a une réactivité croisée complète (17 % des cas), on peut se contenter d’une désensibilisation au venin d’abeille. S’il n’y a pas du tout de réactivité croisée (42 % des cas), la désensibilisation devra concerner les 2 venins. Par contre, on ne peut conclure en cas de réactivité partielle (33 % des cas). Il est également possible de doser les IgE spécifiques des carbohydrates (broméline). Cependant, si le test est positif, on ne peut absolument pas éliminer une double allergie. Seul le test d’inhibition pourra le faire. V Müller propose donc l’utilisation d’allergènes recombinants (rApi m 1 et rVes V 5) pour permettre de différencier co-sensibilisation et allergie croisée. En effet, Api m 1 est absent des venins de vespula. C’est bien sûr une perspective intéressante mais toujours du domaine de la recherche…